L’année 2020 aura connu un bouleversement dans notre histoire avec la crise sanitaire du coronavirus.
Cet article a donc pour but d’envisager différents comportements plausibles pour les consommateurs suite à cet événement exceptionnel.
L’émergence de nouveaux consommateurs
Comme nous le savons, il y aura un avant et un après la crise du Covid19. Pendant la période de confinement, Eric Briones, co-fondateur de la Paris School of luxury, propose quatre profils de consommateurs dans le monde de demain.
Le neo sprezzatura : le consommateur paisible et nonchalant
Ce type de consommateur voit le bon côté des choses et laisse le confinement continuer paisiblement chez eux.
Cette crise est l’occasion pour lui de propulser son « personal branding ». Il n’hésite pas à se montrer sur les réseaux sociaux avec une attitude négligée et assumée. Il se montre épanoui.
Pour ces consommateurs, la période est plus propice à l’hédonisme qu’à la remise en question de son mode de consommation qui restera intact.
Le survivalist consumer : le consommateur traumatisé du Covid19
C’est le consommateur qui sera majoritairement présent après cette crise. Il est très inquiet autant pour son argent que pour sa santé. Il a peur et n’a envie de rien : il survie. Il évite un maximum les magasins et ne compte pas y retourner tant que ce n’est pas nécessaire. Il change radicalement son mode de consommation et ne s’en porte pas plus mal.
Le powerful nonbuyer : le “déconsommateur”
Dans le monde après Covid19, ces déconsommateurs veulent que ce monde soit différent de celui d’avant. Ils poursuivront leur mode de consommation de la même manière qu’ils l’ont fait durant le confinement : ne rien acheter mis à part les besoins de première nécessité.
Le westworldian : le monde d’après avec un double virtuel
Il s’agit de la catégorie qui regrouperait selon Briones le moins de consommateurs. Le terme “westworldian” fait référence à la série “Westworld” dans laquelle on peut voir des doubles virtuels de personnes réelles. Ainsi, cette catégorie de consommateurs regroupe les individus qui se sont créés une personnalité numérique, par exemple, à travers les filtres des réseaux sociaux. Cette catégorie de consommateurs représente donc une opportunité pour la mode virtuelle.
Un paradoxe dans le comportement des consommateurs
D’après Jean Emmanuel C. de la Saussay, président de l’agence Storymind, spécialisé dans l’étude des contenus de marque, de médias et de pop culture, il n’y aura pas une rupture entre le comportement des consommateurs avant et après la crise du Covid19. La pandémie et le confinement auront simplement accéléré le processus de modification du comportement qui était effectif jusqu’alors.
La crise sanitaire a favorisé, de manière intense, l’évolution des comportements solidaires et responsables qui étaient déjà en croissance jusqu’à présent. Les individus souhaitent de plus en plus agir pour le bien de tous, participer à la construction d’un monde plus favorable envers l’environnement.
Cependant, il est nécessaire de distinguer ce que déclarent les individus et ce qu’ils font en réalité. En effet, beaucoup de consommateurs ressentent le désir d’être intégrés. Mais en réalité, le consommateur va, dans la plupart des cas, penser à lui en priorité avant de penser aux autres (améliorer son confort, avoir une vie sociale épanouie, augmenter ses revenus,…). On retrouve ce paradoxe dans de nombreuses études ; par exemple, 82% des consommateurs français déclarent “vouloir adopter une consommation citoyenne” lorsque seulement la moitié l’adoptent réellement.
Si vous souhaitez approfondir ce sujet et les notions qui y sont liées, vous pourrez consulter ces articles, qui ont servi de références pour cet article :
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